lundi 21 juillet 2008
dimanche 29 juin 2008
Fin de la saison 2007 / 2008
Hier c'était le dernier jour d'atelier lutherie de la saison, l'association ferme en juillet et août...snif !
J'ai eu le temps de m'occuper de la côte suivante. Je l'ai découpée puis mise à l'épaisseur et j'ai commencé à galérer pour la courber car je n'avais pas assez diminué l'épaisseur...
Donc rendez-vous en septembre, ciao !
Nico
samedi 28 juin 2008
Collage de la première côte
Lorsque la côte a la bonne courbure, que les champs sont poncés bien plans et que la largeur est correcte (au niveau du gabarit en carton sur le montage et au niveau du talon), alors seulement on envisage le collage.
Les côtes sont collées au niveau du talon avec de la colle animale: de la colle de nerfs (il y a aussi la colle d'os et celle de peau, chacune ont leurs propriétés - je reviendrai là dessus plus tard). On mélange donc quelques cristaux de colle de nerf avec un peu d'eau puis on met à chauffer au bain marie.
Pendant que la colle se prépare, (laisser mijoter tant qu'il reste des grumeaux, et touiller de temps en temps) nous allons percer la côte des deux côtés afin de placer les clous qui maintiendront la côte pendant le collage.
Lorsque la colle est prête, badigeonner le talon et la côte puis fixer la côte en la positionnant avec
le repère sur la côte et le gabarit.
Bien plaquer la côte sur le talon avec du ruban adhésif et laisser sécher.
jeudi 26 juin 2008
Finition des côtes
Lorsque la courbure de la côte correspond à celle du gabarit, il faudra poncer les deux tranches de la côtes jusqu'à obtenir la bonne largeur (se fier au gabarit en carton du montage et au talon).
J'ai utilisé pour cela une planche à poncer.
Attention à répartir l'effort sur toute la largeur de la côte, éviter aussi toute déformation de la côte lors du ponçage car les côtes sont collées entre elles par les tranches - donc ne pas faire comme sur la photo, il faut mettre les deux mains !!- les tranches doivent être aussi planes que possible. Pour vérifier si les tranches sont planes, poser la côte sur une surface plane et regarder à la lumière.
mercredi 25 juin 2008
Courber les côtes
Salut !
J'ai terminé ma première côte, pour cela il m'a fallu:
- un tube chauffant (ici tube acier et camping gaz)
- le gabarit en carton
- une planche à poncer
- une surface plane
Fixer le gabarit en carton (dans un étau par exemple), puis appliquer la côte du côté interne de la caisse, sur le tube chauffant (chauffé à feu doux) la côte se courbera.
On cintrera progressivement la côté en commençant par la partie la plus large en se déplaçant vers les extrémités.
Comparer régulièrement le profil avec le gabarit.
On peut rattraper une courbe trop abrupte en chauffant de l'autre côté de la côte et courber dans l'autre sens.
vendredi 23 mai 2008
Epaisseur des côtes
Je diminue l'épaisseur des côtes à environ 1.4mm pour qu'elles soient suffisamment souples pour courber facilement. L'épaisseur doit être uniforme, notamment dans la largeur, sinon la côte risquera de vriller lorsqu'on la chauffera pour la courber.
J'utilise pour cela un rabot à dent (qui permet de bien aplanir), un racloir bien affûté et une cale à poncer. Attention à contrôler souvent l'épaisseur et repérer à chaque fois au crayon les parties à diminuer. ça diminue vite, surtout au rabot !! Terminer, bien sûr avec la cale à poncer.
J'ai fixé la côte sur une table plane avec un serre-joint à chaque extrémité pour ne pas contraindre la côte et risque de la casser - lorsque j'enlève un des serre-joints pour diminuer une extrémité je ponce, rabote ou racle vers l'extérieur de la côte, pour la même raison.Matériels utilisés: rabot à dents, racloir, câle à poncer, serres-joints et comparateur d'épaisseur.
Découpe des côtes
Après avoir reporté le profil des côtes au crayon , à l'aide du gabarit. Je découpe à 2mm du profil tracé. J'utilise une scie électrique avec une lame très fine qui oscille de haut en bas.
Du merisier pour les côtes
L'atelier m'a proposé de belles planchettes en merisier pour les côtes. Elles font 1.7mm d'épaisseur en moyenne il faudra les diminuer à 1.4mm pour qu'elles puissent se courber plus facilement.
Jolies veines non ? Moi ça me plait bien ! :)
Il y a 14 planchettes - la 14ème servira pour la brague. La brague c'est la planche fine qui maintient les côtes entre elles et consolide la caisse à l'extrémité opposée au manche. Car le tasseau de montage sera enlevé lorsque l'on collera la table sur la caisse. La brague se situe à l'extérieur de la caisse et sera visible sur l'instrument.
Finition du montage
Toutes les parties en bois sont fixées sur la planche de montage à l'aide de vis - puis percées et chevillées lorsqu'elles sont bien en place afin de permettre un démontage rapide et un remontage précis de chaque partie.
Le talon est limé grâce au gabarit longitudinal (qui vient se caler sur le tasseau). Le talon doit parfaitement épouser le gabarit qui se dispose au centre de chaque côte.
Ici c'est la photo du montage de J-F.
Remarque: on voit la présence d'un tasseau sous la planche de montage qui est bien pratique pour fixer le montage dans l'étau !
Matériels utilisés: limes
découpe du talon
La découpe du talon est délicate, c'est l'animateur de l'atelier qui l'a réalisée - on a cassé deux lames sur la scie à ruban. Le talon est en tilleul.
Matériels utilisés: vis, clous, chevilles, scotch double face, perceuse à colonne, scie à ruban, cutter, cale à poncer, réglet, tournevis, marteau, étau.
Gabarits et repères
Voici les gabarits et repères en papier cartonné - j'en ai profité pour réaliser aussi le gabarit des côtes (pour la découpe des côtes).
Choix de la méthode
Il existe au moins deux méthodes pour monter la caisse.
La première consiste à utiliser un moule de la partie inerte de l'instrument et d'assembler les côtes sur ce moule (je n'ai pas choisi cette méthode, car construire un moule nécessite du temps supplémentaire et aussi parce que je n'ai pas l'intention de réaliser plusieurs exemplaires de l'instrument).
La deuxième méthode consiste à assembler "en l'air" la caisse à l'aide de trois repères:
- le talon que l'on aura travaillé pour qu'il épouse la forme du profil de la caisse (qui sera par la suite fixé au manche)
- un repère en carton sur la partie la plus large de la caisse - qui aura les dimension internes de la caisse (compter 1 mm environ pour l'épaisseur et la courbure des côtes)
- le tasseau sur lequel viendront de fixer les côtes sur la partie opposée au talon et qui sera suffisamment courbe pour ne pas contraindre les côtes)
C'est cette deuxième méthode que j'ai choisie. Il faudra pour cette méthode réaliser un gabarit longitudinal de la caisse (pour réaliser le talon) et un repère transversal pour le centre de la caisse (voir ci-dessous).
Remarque: je n'ai pas dessiné toutes les côtes sur le schéma du repère longitudinal ci-dessus - mon luth aura 13 côtes.
Profil de côte
Sur le plan original, n'était pas dessiné le profil des côtes (éléments de la caisse - ne pas confondre avec les mesures du plan). Il a donc fallu le réaliser...Voici la méthode qui m'a été transmise.
Pour suivre cette méthode, il faudra réaliser une coupe transversale de l'instrument, et donc avoir décidé du nombre de côtes sur la caisse (impair ! pour avoir une côte en fond de caisse avec un minimum de 9).
1ère étape - le plan
Pour ma part je suis parti d'un plan existant qui a été réalisé d'après l'observation d'un instrument ancien: un luth Hieber renaissance.
J'ai commencé par reporter les côtes que j'ai mesurées sur ce plan sur une vue de face côté table et une coupe longitudinale de l'instrument. J'ai aussi rétabli la symétrie car l'instrument original n'était pas, ou plus, symétrique. Le plan est réalisé à échelle réelle (donc grand papier car mon diapason choisi est de 65cm).
Des plans sont disponibles sur internet par exemple ici, cependant il est intéressant d'avoir réalisé son plan au crayon afin de pouvoir reprendre et corriger son plan à la gomme au fur et à mesure de la construction du luth car il n'est pas toujours facile de respecter les côtes au millimètre.
Matériel utilisé: papier, crayon, gomme, règle, équerre, compas, rapporteur, calculatrice.
mercredi 21 mai 2008
Hello !
Je m'appelle Nicolas, j'ai 31 ans et je suis en train de fabriquer un luth.
Je suis débutant en lutherie et c'est mon premier instrument. La fabrication de cet instrument se fait dans le cadre de l'atelier lutherie d'une association en région parisienne. Je jouis donc de tout le matériel nécessaire et chose très importante de l'expérience de l'animateur et des autres participants.
Vous pourrez suivre dans ce blog les étapes de fabrication, j'ai aussi l'intention de joindre quelques liens pour les éventuels luthiers amateurs intéressés...bonne lecture !
Nico ;)